La situation écologique actuelle encourage l’utilisation de matériaux possédant une faible empreinte carbone, comme le bois, très présent dans l’industrie sous forme de contreplaqués. Un contreplaqué est un assemblage de couches de bois appelés placages, dans des orientations variables. Aujourd’hui, les placages sont collés entre eux majoritairement par des colles à base de formaldéhyde, un composant classé cancérogène. Ce travail étudie le remplacement de cet adhésif par du polypropylène (PP) recyclé qui est un thermoplastique non toxique. Dans une première partie, une étude a été menée sur l’impact des paramètres de fabrication (temps de chauffe, pression) sur la résistance en cisaillement d’assemblages collés de contreplaqués, pour deux essences de bois, le hêtre et le douglas. Pour le hêtre, des valeurs de résistance au cisaillement aux environs de 8 MPa ont été atteintes, pour un temps de chauffe de 15 minutes, et ce pour les différentes pressions de fabrication testées. Pour le douglas, la résistance moyenne est d’environ 4 MPa, sans impact notable du temps de chauffe ou de la pression. Des observations au microscope numérique ont permis de mettre en évidence un ancrage mécanique important du joint de PP dans les placages adjacents par diffusion du thermoplastique fondu dans les cellules. Dans une deuxième partie, l’ajout de fibres naturelles de lin dans le joint de PP a été étudié. La présence des fibres induit une augmentation des propriétés de résistance en cisaillement du joint pour les deux essences.