“Genius Deloci”: Reconfiguring Cape Town in Henrietta Rose-Innes’s Green Lion (2015)
Résumé
This chapter analyses Henrietta Rose-Innes’s Green Lion (2015). The novel is shaped by environmental concerns revolving around the elusive figure of the eponymous lion, and its conservation or extinction. But these concerns cannot be dissociated from the space in which they are staged: the city of Cape Town, but also, more specifically, Table Mountain and its surroundings. In Green Lion, inscape, landscape, and cityscape shape one another: the protagonist’s itineraries contribute to mapping the city – and especially the Mountain – as fluid, porous spaces despite the various attempts at dividing or stabilising them. These interactions between unstable entities enable Rose-Innes to describe Cape Town as a fluid space, a city in flux, and to explore the contact zones between nature and culture, between the built environment and nature, between humans and animals, and between the past and the present. In the process, individual and spatial identities are constructed as impermanent or fluid, but also as fundamentally haunted.
Ce chapitre analyse Green Lion (2015) d’Henrietta Rose-Innes. Le roman est structuré autour de préoccupations environnementales qui tournent autour de la figure insaisissable du lion éponyme, et de sa protection ou de son extinction. Mais ces préoccupations ne peuvent être dissociées de l’espace dans lequel elles sont mises en scène : la ville du Cap, mais aussi, plus spécifiquement, la montagne de la Table et ses environs. Dans Green Lion, les paysages intérieurs, naturels et urbains interagissent et exercent une influence les uns sur les autres : les itinéraires du protagoniste contribuent à cartographier la ville – et surtout la montagne – comme des espaces fluides et poreux malgré diverses tentatives pour les diviser ou les stabiliser. Ces interactions entre des entités instables permettent à Rose-Innes de décrire Le Cap comme un espace fluide, une ville en mouvement, et d’explorer les zones de contact entre la nature et la culture, entre l’environnement bâti et la nature, entre les hommes et les animaux, et entre le passé et le présent. Ce faisant, les identités individuelles et spatiales sont construites comme impermanentes ou fluides, mais aussi comme fondamentalement hantées.