Explorer la variabilité interindividuelle de la réponse à l'alimentation dans une population âgée non fragile vivant à domicile : les projets DBSage et MétabotypAGE
Résumé
Ce projet intitulé « Explorer la variabilité individuelle de la réponse à l’alimentation dans une population âgée non fragile vivant à domicile est la fusion de deux projets, d’une part le projet DBS age, qui a obtenu un financement Emergence, iSITE, et le projet métabotypage, qui a obtenu un financement INRAE. Ce projet trouve son origine dans la constatation que la variabilité individuelle à l’alimentation est plus élevée que ce que l’on pensait initialement. Ainsi, les recommandations nutritionnelles génériques (par âge et / ou par sexe) seraient peut-être moins efficaces que des recommandations plus personnalisées, basée sur un phénotypage poussé des personnes. Le projet DBSage avait comme critère principal plutôt le métabolisme protéique, avec la mesure des teneurs en aa dans des prélèvements de sang obtenus au bout du doigt par les volontaires eux-mêmes, et le projet Métabotypage se focalisait sur la glycémie mesurée en continu pendant 15 jours grâce à un capteur posé sur le bras.
Nous avons tout d’abord profité de ce projet pour réaliser une base de données rassemblant toutes les méthodes appropriées pour phénotyper les individus sur le plan de leur alimentation, activité physique, santé clinique, sur les aspects psycho-socio-économiques, la cognition, et la physiologie. Nous avons alors pris une sélection de toutes ces méthodes pour les appliquer à notre protocole.
Nous sommes ainsi en train de recruter 150 personnes âgées autonomes, en veillant à recruter une part équilibrée d’hommes et de femmes, et de personnes urbaines et rurales. Pour cela nous nous aidons d’un réseau local, RéseautAGE, que nous avons créé avec une trentaine de structures intéressées par la nutrition des personnes âgées.
Le protocole en lui-même alterne des visites au Centre d’Investigation Clinique, des périodes à domicile, et une évaluation de la santé orale au CROC, et de la capacité physique sur la plateforme mobilité du CHU. Nous analyserons de nombreux paramètres dans des échantillons de sang, d’urine, ou de selles. Les volontaires rempliront des questionnaires variés, et nous réaliserons également des tests cognitifs, olfactifs et gustatifs. Le but est donc de voir si nous pouvons établir des métabotypes, c’est-à-dire des groupes de sujets dont les réponses aux repas tests sont similaires, et qui peuvent s’expliquer par les données phénotypiques obtenues.
Grâce aux résultats obtenus, nous espérons réussir à réaliser une étude similaire, plus participative, sur 1000 sujets, en travaillant uniquement par correspondance (projet Part’AGE).